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HÔTEL LUTETIA LE GRAND LIFTING

Immersion dans l’unique Palace de la rive gauche, réinventé par l’architecte Jean-Michel Wilmotte.

Marquise, fronton de pierres blondes, grappes de raisins sculptées… À l’angle du boulevard Raspail et de la rue de Sèvres, face au Bon Marché pour les clients duquel il fut construit en 1910 (à la demande de ses propriétaires, Aristide et Madeleine Boucicaut), l’hôtel Lutetia (5*) a rouvert ses portes au coeur de Saint-Germain-des-Prés. Ceci après s’être refait une beauté à très grands frais : plus d’une centaine de millions d’euros de travaux engagés durant quatre interminables années de chantier de restauration-extension (2014-2018). Au final, ce luxueux paquebot à la charnière de l’Art Nouveau et de l’Art Déco rejoint les autres fleurons hôteliers du groupe Israélien Alrov, dont la collection The Set propose des hébergements “vintage-contemporain” relookés par des architectes de renom : Cafe Royal à Londres (David Chipperfield), Conservatorium à Amsterdam (Pierro Lissoni). 

Le bar Joséphine, ses cocktails, ses fresques Art nouveau.

Dedans dehors. Retour aux sources à travers de nouveaux habits de lumière. Tel est l’esprit de l’intervention architecturale et décorative XXL, menée conjointement par Jean-Michel Wilmotte (Eglise russe du Quai Branly, Incubateur de la Station F à Paris-Rive Gauche…) et Alain-Charles Perrot, architecte en chef des monuments historiques. Outre la refonte de 184 chambres (contre 233 auparavant), dont 47 suites, réparties sur sept étages, les façades classées ont été minutieusement rénovées. “Nous avons découvert le magnifique travail d’ornementation réalisé sur les fenêtres, les corniches et les balustres” indique Jean-Michel Wilmotte. Le nouveau patio ? Il relie le restaurant du salon Saint-Germain qu’éclaire une verrière de type Eiffel décorée par une fresque colorée de l’artiste Fabrice Hyber. Mais aussi la bibliothèque, rappelons qu’Albert Cohen dicta en ces lieux son célèbre roman “Belle du seigneur”. Bonne pioche, le lifting du bar Joséphine (Baker) a permis de retrouver une autre fresque créée ici par le peintre français Adrien Karbowsky (1855-1945), décorateur de la villa Kerylos à Beaulieu-sur-mer, à l’est de Nice. Moins spectaculaire que ce sauvetage qui a nécessité pas moins de 17 000 heures de restauration, le réagencement des circulations ainsi que les différentes remises aux normes, plus écologiques, fut un autre travail de Romain. Enfin, creusée au troisième sous-sol, une piscine longue de 17 mètres s’intègre à l’espace spa totalisant 700 mètres carrés. Ça c’est Palace !

Hôtel Lutetia - Le salon St-Germain, sa verrière Eiffel peinte par Fabrice Hyber.
En sous-sol, un spa de 700 m2 avec piscine longue de 17 m.
En tous lieux du Palace, l’extrême préciosité des matières.
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